blackmorse a écrit:
je suppose qu'il y a une signification de cette pochette quelqu'un peut il me l expliquer ?
le passage ou la signification est expliqué est assez court en fait, mais le reste reste intéressant:
Hors série Q LZ a écrit:
Certainement l’une des plus énigmatique de l’histoire, la pochette de House of the Holy fut également l’une des plus difficile à mettre au point. Une mauvaise météo, un désastre lors de l’impression à New-York, une bataille contre l’armée britanique et la censure américaine, tout a conspiré contre le photographe Aubrey Powell. « J’en suis venu à me demander si nous allions y arriver », se souvient-il. Peter Grant avait invité l’équipe de Powell chez Hipgnosis, et de son associé Storm Thorgerson à venir à son bureau pour chercher des idées de pochettes. « Jimmy Page nous avait recommandés. Il avait aimé notre pochette pour l’album Argus de Wisbone Ash et il voulait quelque chose dans le même esprit. A cette époque, on n’apportait pas d’épreuves ou de maquettes, on gribouillait juste quelques idées sur un bout de papier pour Grant et le groupe ».
Deux idées plurent au groupe.
La première était un dessin du symbole « ZOSO » de Jimmy Page dans la plaine désertique de Nazca au Pérou.
La seconde était de recréer la chute du livre préféré de Powel et Thorgerson à l’époque, Les enfants d’Icare. « A la fin du livre, tous les enfants de la terre se réunissent pour partir dans l’espace. J’ai proposé qu’on emmène une famille dans la Giant’s Causeway d’Irlande du Nord et qu’on la photographie montant les marches octogonales qu’on y trouve, comme si elle allait être embarquée pour l’inconnu. »
Bien que Plant ait suggéré que l’on photographie la pochette dans une formation rocheuse similaire à Staffa, en Ecosse, Powell et Thorgerson restèrent sur leur idée.
« Nous avions choisis cet endroit pour le visuel, mais aussi pour la mythologie fascinante qui y était associée », ajoute Thorgerson.
Bout de terre recouvert par la mer qui relie l’Ecosse à l’Irlande du Nord, des géants l’utilisaient, d’après la légende, pour passer d’un pays à l’autre avec la tête hors de l’eau. Led Zeppelin devant s’envoler pour une tournée japonaise, Grant laissa le projet entre les mains des deux professionnels. « Nous avions décidé de retenir l’idée qui nous paraissait la moins susceptible de nous créer des problèmes. En y repensant, nous avions fait le mauvais choix » ironise Powel.
La pluie accueillit Powell et les stars de sa pochette, trois adultes et deux enfants, Stefan Gates et sa sœur Samantha, avec lesquels Powell avait déjà travaillé. Il ne cessa de pleuvoir pendant les dix jours suivants. « Tout était trempé froid, et je n’ai jamais été fan de Led Zeppelin », se remémore Samantha qui est apparue depuis dans des publicités pour les yaourts Ski et pour Ladyshave .
Nullement découragé, Powell faisait lever ses modèles tous les jours à 4 heures du matin pour commencer les séances, après les avoir peints en doré et en argent « afin de leur donner un air plus science fiction ». « Il y avait pas mal de violence en Irlande du Nord à cette époque et il y avait des gardes frontières partout. Nous avions eu quelques embrouilles avec eux, ils n’étaient pas ravis de nous voir dans le coin ». Au bout du cinquième jour, Powel l abandonna son idée initiale. « J’ai choisi de prendre une photo en noir et blanc et de la colorier en studio. J’ai pris les enfants dans différentes poses, après quoi je les ai découpés pour en faire un collage ». Les adultes devinrent dispensables, l’un étant éliminé et l’image finale et les deux autres étant relégués à la pochette intérieure.
Dans ce processus laborieux, le coloriage à la main prit six semaines. Powel se rendit à New-York pour vérifier les épreuves finales. « C’était un désastre ! Les enfants étaient devenus violets. J’ai fait stopper l’impression, j’ai eu une terrible engueulade avec la maison de disques et je suis parti. Alors que je m’apprêtais à prendre l’avion pour rentrer à Londres, ils m’ont suppliés de rester, me proposant de me payer jusqu'à ce que tout soit remis en ordre. Ca a du leur coûter une fortune ».
Les premiers exemplaires de l’album étaient entourés d’une obi, une bande de papier ressemblant à une ceinture de kimono, dont le but était de cacher les fesses des enfants, » sinon il aurait été interdit en Amérique « , explique Powell. « Et il le fut dans certains coins très intégristes ». Cette obi présentait le titre de l’album, absent de la pochette tout comme sur le précédent