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MessagePosté: Déc 03, 2006 13:00 
Méphistien
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En effet ya comme un problème avec les chroniques du dom's. Heureusement qu'on a les doubles ailleurs :

dom's:

Candy Store Rock

C’est marrant mais ce morceau m’a toujours fait penser à ces grosses pommes rouges qu’on vendait dans les fêtes foraines, recouvertes de sucre et plantées sur un bâtonnet pour que les gamins puissent les dévorer tranquilles en se promenant parmi les stands. L’insouciance. En l’écoutant, c’est aussi à des plaisirs plus adultes que je songe, les fameuses « surprises-party » ancêtres des « boums », on est dans les années 50 ou 60, on pouvait en voir quelques scènes dans des films américains avec les jeunes gars qui emmenaient leurs petites amies pour flirter dans de vieilles décapotables mastoc prêtées par les parents ou données par le grand daddy pour les récompenser de quelque réussite à des exams. Des jeunes avec des look façon «American Graffiti» ou mieux, le look du jeune guitariste dans le film « Retour vers le futur » habillé costard et portant belle gratte rouge accompagnant un groupe de baloche et pris soudain d’une crise de folie à jouer des accords zébrés de artout par une électricité du futur dont il venait, à s’en rouler par terre à la stupéfaction générale des musiciens et du public, les filles consternées, ah ben mince alors ! c’est quoi ce fou ?

Voilà donc la tronche qu’a ce petit Candy Store Rock, on sent tout de suite qu’il vient d’autre part et qu’il est là pour décrisper un peu la lourde atmosphère de Presence, comme son collègue Royal Orleans qui lui colle littéralement aux fesses sur le single dont ils furent les fiers élus moins de trois mois à peine après la sortie de leur monstre de père. En tête de proue il y a d’abord ce riff vertical très court, sorte d’interpellation assez sèche à la forme d’un drapeau électrique qui joue au yoyo en finish arrondi aigrelet pour alerter que ça va commencer et en l’espace de quelques secondes à peine c’est fou comme ce son superbe au métal de chrome cristallin semble résumer à lui tout seul toute La guitare de Presence. Et puis voilà que la meute est déjà partie sur les chapeaux de roues, on sent bien que c’est un rock très Zep mais plus simple que ce qu’ils font d’habitude, une sorte de fils simplifié du « Rock and Roll » du IV, ça gnaque ferme dans les mollets, il y a tout de leurs fameux ingrédients mais ça sonne un peu plus roots que d’habitude comme si Page avait voulu y greffer de la moelle de ses premières amours musicales fifty qui furent comme chacun sait le rockabilly, les Elvis Presley et quelques autres qui eurent tôt fait d’enflammer sa tête et ses doigts d’adolescent émerveillé devant cette musique magique. Et cette magie on la retrouve un peu dans le son de l’ensemble, une sorte de naïve fraîcheur enveloppe tout ça, des riffs aux rebords étincelants de Page aux vocaux très typés 50s de Plant, qui a visiblement l’air de se régaler à chanter tout ça, en passant par un pacte bonzojones très basiques et soudés dans cette chaude besogne cavaleuse…

Donc ça roule comme ça bon train jusqu’à un très court solo qui me fait penser à une sorte de riff étalé comme une pâte électrique sur une tartine qui aurait le son de plein de mini escadres aériennes, ce son
est superbe et c’est vraiment du pur années 50 réactualisées avec éclat plus de 25 ans après genre « old songs, new sounds », c’est vraiment magnifique d’avoir réussi à le faire aussi bref et aussi ample que l’histoire entière de ce rock là. Après, le rythme reprend et va galoper sur sa lancée jusqu’au bout tout en gardant bien l’aiguille pas loin du rouge et vers la fin Robert va même faire sa pleureuse en minaudant des « Baby, it's alright, oh, it's alright » en veux-tu en voilà comme s’il ne voulait écidemment pas que le morceau s’arrête, puis c’est une ultime plainte maniérée au possible du grand blond qui sonnera le gong de la fin. Et encore une fois, sans que nous opposions la moindre résistance, le Zep a su d’entrée nous présenter ses lettres de crédits, on les a encore une fois crus sur parole car soyons honnêtes, ils ne nous ont même pas laissé le temps d’y réfléchir. On s’est fait refaire comme des bleus. C’est aussi ça l’effet Zep ! (je les aurai un jour, je les aurai…)


mais de toutes façons personne lit et personne écrit ici. Qu'est-ce qu'il faut faire? Poster des femmes à poil entre les commentaires? Fermer le topic? :(

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MessagePosté: Déc 03, 2006 13:15 
Boulizique
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Inscription: Aoû 14, 2006 20:39
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merci Pierrou et bonjour, ainsi qu'à Véro
:)
oui, mon blog 20.Six.Domimonk déconne à mort c'est une vraie bouse :-/ il n'est plus possible de lire mes notes qu'en page centrale et en scrollant, si on clique sur les rubriques, elles sont quasiment toutes vides de notes qui ne s'y mettent plus automatiquement comme avant et aucune réponse du webmestre :-/
D'où ma migration actuelle en cours chez dotclrear...

On peut donc trouver les chroniques directes là chez dotclear :

http://domimonk99.free.fr/blog

ou encore là :

http://www.20six.fr/Domimonk333


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MessagePosté: Déc 03, 2006 23:10 
Groupie hystérixx
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Inscription: Aoû 12, 2006 23:09
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Localisation: Paris
justement j'aime beaucoup ce morceau, moi qui n'aime pas le vieux Rock... ça un gout vieux rock, une couleur vieux rock, mais ce n'est pas du vieux Rock, c'est beaucoup mieux... puis la guitare et la battereie sont super, la voix bon... comme sur cet album: superbe, plus intime, plus proche que sur PG......
:P


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MessagePosté: Déc 05, 2006 12:55 
Commandante
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Messages: 618
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j'aime pas franchement Candy machin... à mon avis, le morceau le moins interessant de l'album ou disons plutôt que c'est celui qui m'accroche le moins :wink:

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despète :tilapin:


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MessagePosté: Déc 06, 2006 16:58 
Xoeht
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Inscription: Aoû 14, 2006 12:01
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Même avis que la commandante... bon, c'est bien du Led Zep, carrément bien foutu d'ailleurs, mais je ne lui trouve pas vraiment de saveur. Un peu terne quoi, malgré son aspect remuant.


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MessagePosté: Déc 07, 2006 22:36 
écrivain
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J''ai écouté Presence aujourd'hui et je suis toujours pas foutu de me rappeler la mélodie de Royal Orleans, Candy Store Rock et Hots On For Nowhere :oops: J'ai un problème avec ces morceaux, c'est bizarre. Pourtant y'en a un dans le lot qui me plaît pas trop mal, ce doit être Royal Orleans, mais je ne saurais plus dire pourquoi. Un autre moyen et l'autre bof, un peu à côté de la plaque, un peu kitsch... Bon ben je vais devoir me réécouter ça.


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MessagePosté: Déc 07, 2006 22:42 
Méphistien
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Clair que Presence fonctionne pas comme les autres albums, c'est à la fois plus cru et beaucoup moins direct, les chansons sont à la fois moins pop (et réfléchies) et moins luxuriantes que sur les albums précédents, mais c'est justement ce qui permet de se concentrer sur d'autres aspects de la musique, sur le jeu des musiciens, sur l'énergie qui circule. Que l'on ait complètement oublié un morceau après l'avoir écouté ne veut sûrement pas dire qu'il est nul, et ça je ne le savais pas encore quand j'ai écouté Presence pour la première fois il y a déjà pas mal d'années, sans réellement entrer dedans. Royal Orleans, Candy Store Rock et Tea For One, pareil, impossible de m'en souvenir précisiément jusque récemment.

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MessagePosté: Déc 21, 2006 22:30 
Commandant
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pierrou

Candy Store Rock

Voilà un morceau que j'ai longtemps considéré comme le vilain petit canard de Presence. Une chanson maudite dont j'ai toujours été incapable de me rappeler la moindre note à moins de l'avoir entendue deux minutes avant, le noir complet, systématiquement. Les rares fois où je daignais l'écouter, coincée qu'elle était entre un Nobody's Fault but Mine plus puissant et un Hots On For Nowhere impeccable, elle ne m'évoquait pas grand chose, sinon peut-être quelques comparaisons peu flatteuses, du genre "Trampled Under Foot unijambiste" (unijambiste toi-même!), pour le côté mécaniquement entraînant (mais grippé), ou "Heartbreaker nain qui casse rien", à cause de l'accumulation compulsive des vices de forme. Et en trente ans, pas une seule version live pour nous donner envie de s'y replonger, hormis le petit clin d'oeil tardif de Page et Plant au festival de Montreux 2001, lors d'une soirée-hommage aux disques Sun (tiens tiens!). Ainsi donc, les amateurs de gros son, de riffs cinglants et de rythmiques cinglées, déjà bien malmenés depuis le début du disque, en sont une fois de plus pour leurs frais. Il faut dire que Candy Store Rock - le Rock du Marchand de Bonbecs - nous renvoie directement à une époque lointaine où les guitares double-manche, les murs d'amplis Marshall et le porno du samedi soir relevaient encore de la science-fiction, une époque que l'on appelle communément par chez nous "le bon vieux temps du rock'n'roll". Ici, quand Jimmy Page envoie la purée, sa virtuosité brouillonne et presque gauche me rappelle complètement le soliste de l'âge de pierre qui sévissait sur les disques de Bill Haley (oui, j'ai des lacunes en rock'n'roll), dont les bricolages ressemblaient plus à de frêles caisses à savons dont les freins pouvaient lâcher à tout moment qu'aux délires en tapping à huit doigts qu'on enseigne maintenant à tous les mômes dans les écoles. On sait bien qu'au temps béni des premiers rockabillies, une fille dont la jupe montait un peu au dessus des genoux ou un simple déhanchement d'Elvis Presley engendraient systématiquement des scènes d'hystérie collective, et trois accords de guitare empruntés à Hank Williams et lâchés au bon moment pouvaient faire du premier blanc-bec en blue jeans venu un terroriste ou un messie. Tout à fait dans l'esprit minimaliste mais fougueux des pionniers, Candy Store Rock est peut-être le titre le plus dépouillé de l'histoire du Zep, pas d'overdubs, pas de chichis, et tant pis pour les pains - bon, c'est quand même Led Zeppelin qui joue et pas l'orchestre de baloche du cousin du beau-frère - tant que l'énergie circule. Ca sent la première prise, ça sent la poudre, je ne vois vraiment pas, quand je l'écoute maintenant, comme j'ai pu passer à côté d'une telle merveille pendant si longtemps, le plus chouette étant peut-être la guitare impulsive et imprévisible de Jimmy Page, qui traverse le morceau comme une tornade, ou plutôt, comme un comédien à moitié timbré qui aurait décidé de jouer tout seul et à toute vitesse tous les rôles de la pièce. Le petit truc en plus, c'est qu'il n'est pas tout seul, le groupe apparaît même ici soudé comme jamais, à la fois souple comme une liane et tendu comme un slip, une vraie leçon de "tight but loose" en somme - concept initialement inventé pour essayer de mettre en mots l'imprévisibilité rigoureuse, le sérieux délirant du Zeppelin en live, mais qui décrit aussi parfaitement l'ambiance du morceau. Candy Store Rock est donc bien un morceau 100% pur Led Zep, et pas un simple pastiche rockab' éventé, même si Robert Plant fait beaucoup d'efforts pour être dans le ton, avec cet écho extra piqué à l'Elvis des Sun Sessions et ces paroles crétines truffées de doubles sens dans le genre "viens goûter mon sucre d'orge" (c'est même bien pire que ça en réalité). Led Zeppelin sait donc encore rigoler, et surtout, faire du Led Zeppelin sans pour autant se répéter. A la réécoute, ce Candy Store Rock me fait aussi un peu penser à un tout petit film amateur visionné cet été au musée Picasso de Paris, où l'on voyait l'artiste, à Vallauris, se saisir d'un vase fraîchement façonné pour lui tordre le cou et en faire une colombe. Ca durait une minute à tout casser, c'était magnifique, et au même titre que chacun des collages, peintures ou sculptures du maître, le résultat était bien entendu un Picasso à part entière. De la même façon que Pablo Picasso aura mis toute une vie à retrouver la spontanéité artistique d'un môme de cinq ans, il aura donc fallu attendre l'avant-dernier album de Led Zeppelin pour que le groupe sache enfin jouer, sans calcul, de tout son coeur et de toutes ses tripes, ce foutu rock'n'roll qui scella le destin de chacun de ses membres à l'âge des jeux de cours d'écoles et des bonbons qui collent aux dents.


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