JackKnife a écrit:
Soyons sérieux.
Pourquoi diable Robert devrait-il faire de nouveau équipe avec un chinois blanchi sous le harnais qui ne songe qu'à jouer ses morceaux de bravoure (entre 2 prestations aux JOs), un bassiste fringant mais dans l'ombre et fiston qui fait ce qu'il peut?
La réponse est évidente. Elle crève les yeux du monde entier depuis fin 1981. Coucou, c'est l'heure, le réveil sonne!
Forza Roberto!
Parce qu'il y en a marre des prétextes à deux balles de Bébert qui ne veut pas réveiller le monstre sous couvert de poursuivre sa quête éternelle de jouvence musicale alors qu'il n'a de cesse en solo de puiser dans son répertoire LZ passé. De plus Jonesy et Jimmy le suivront comme un seul homme dans n'importe quel trip expérimental et bien mieux que quiconque, ils ne demandent que ça ...
Parce que la mort rode à chacun de nos pas et que chaque jour qui s'égrène sur le grand boulier implacable du temps les rapproche (et nous avec) de l'issue fatale et que c'est
MAINTENANT et pas dans 5 ou 10 ans qu'il faut le faire, tant qu'ils en ont encore les moyens physiques et intellectuels ou y renoncer à tout jamais et ça c'est trop horrible.
Parce que Jason est bluffant, qu'il est digne en tous points de son père et qu'il fait bien mieux qu'essayer, IL
INCARNE.
Parce que Jimmy est maintenant clean, qu'il est loin d'être fini, et que comme il l'affirme en interview, la clé de la réussite d'un éventuel projet de
RESURRECTION c'est
l'ENGAGEMENT TOTAL et qu'on sait de quoi LZ a été et est encore capable dans ce domaine que ce soit en studio ou sur scène. Mais pour cela il faut réellement jouer le jeu.
Robert dans le livret de son coffret "Nine Lives" :
"En 1980, mon univers entier s'effondra. Tu ne peux même pas imaginer, ayant déjà été ratatiné dans un accident de voiture, la perte de mon garçon ensuite puis John Bonham était emmené.
C'était la fin d'un tourbillon magnifique, chaotique et créatif, le final à la dérive du vaisseau mère. Il y avait la sensation profonde de perte, accompagnée d'un sentiment de frustration, de gâchis. J'avais rencontré Jimmy Page quand j'avais 19 ans ; maintenant j'en avais 32, avec tant d'accomplissements et de sommets musicaux; maintenant avec tout mais aussi avec rien, les yeux grands ouverts dans l'air frais et pénétrant baigné de la lumière du soleil d'un nouveau monde, me sentant légèrement coupable, ou presque coupable. J'aurais pu mener une vie radicalement différente; j'aurais tout à fait pu prendre mes distances avec le monde de la musique". Mais : "Le premier mot qui me vint à l'esprit c'est : conduit. Je suis conduit. J'étais libre de refuser. La scène avait été jouée avant même que j'ai le titre d'une chanson. Il persistait des points de référence obliques : le désespoir, un sentiment de gâchis, et une réaction face à la mort et à la chute de cette stupéfiante combinaison d'amis qu'était Led Zeppelin."
Plant ressortit de la croisée des chemins avec un amour encore intact pour la musique et curieux, déterminé à regarder vers l'avant et autour de lui; à continuer à expérimenter avec du nouveau matériel [musical] et de nouveaux musiciens. "Je dois croire qu'il existe une muse, et qu'elle ne disparaît pas avec l'accumulation des années. Mais il aurait été naïf de présumer que mes progrès créatifs évolueraient jusqu'à atteindre les mêmes sommets à l'atmosphère raréfiée".Il est encore temps de l'évoquer cette Olympe, de revivifier le mythe pour que l'on croit encore la chose possible, que malgré notre condition de mortels, il nous est donné d'atteindre les sommets qui nous transcendent même si ce n'est que de manière transitoire et éphémère ....L'éternité ce sera pour
ailleurs,
après, avec le sentiment d'être tant saturés de vie dans ce qu'elle a de plus plein que le voyage retour ne puisse pas même nous effrayer.