Groupie hystérixx |
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Inscription: Aoû 12, 2006 23:09 Messages: 3573 Localisation: Paris
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le III, un pur bonheur :love:
l'écouter en boucle en bidouillant la roue de la pochette (car MOI j'ai le vinyl!): un pur bonheur...
Imigrant song
génial, et encore plus sur le HTWWW...
dom's
1 - Immigrant song : pas forcément le morceau "brûlot" que je préfère le plus du Zep, mais l'un de ceux qui m'ont le plus scotché dès la première écoute quand même... d'abord, l'arrivée en crescendo de cette bizarre batterie métronomique de Bonzo à la sonorité "plastique", oui, comme quand avec mes frangins on s'amusait à faire de la batterie en tapant sur les culs de sorte de bidons en plastique très dur...hé bien là, ça fait pareil en fait, on dirait que Bonzo tape "névrotique" et en mode hyper speed sur des peaux en plastique, pour plus "taper" dans nos cervelets que dans nos ventres...et c'est diablement efficace je doit dire... Pareil pour ce riff hyper meurtrier de Page, du riff non stop sur toute la ligne, pas de répit, ça doit tronçonner, zéro solo, tout dans un son de fin de monde, faut prendre les armes là, sinon l'on va creuver la gueule ouverte...en fait, ce genre de riff sera repris plus tard dans "The wanton song" mais en plus espacé, ce qui ne veut pas dire moins efficace.... Et puis cette voix hyper aigüe du Plant, guerrière effectivement, avec son thème principal à la hurlerie en plus grande évanne-essence que le reste de la troupe qui mouline sévère et dark/métallisée derrière en version compacte et ressérée, Jonesy y compris plus collé à Page qu'à Bonzo pour le coup.... Donc morceau killer et fausseur de route pour un album dont la pochette présageait plutôt du calme.....
Pierrou Immigrant Song
Déjà, il faut savoir apprécier le clin d'oeil : l'album le plus bucolique et frais de Led Zeppelin, composé à la campagne, comme le rappellent les notes de pochette, s'ouvre par l'un des morceaux les plus furieux et extrémistes du groupe. Eloignez les enfants du poste, quand ces immigrants-là débarquent, ce n'est pas pour s'inviter à l'apéro chez les voisins, mais plutôt pour transformer leurs paisibles contrées en champs de cailloux. Précédés d'un bruit blanc qui laisse à peine le temps aux âmes sensibles de détaler, les cris de guerre suraigus et démultipliés d'une armée de Robert Plant très remontés annoncent la couleur, accompagnés d'un riff sur deux notes aussi mélodieux qu'un marteau-piqueur. Et par dessus tout ça arrivent de nulle part ces coups de tonnerre assénés par un guitare au trémolo monstrueux. Tout le monde aura reconnu le dieu Thor en personne (et pour un coup, l'inspirateur de la chanson est directement remercié dans les paroles). La voix de Plant fait froid dans le dos, elle passe de hurlements désormais pleinement maîtrisés à des grognements barbares, martèle à l'infini des paroles drapées dans un écho majestueux qui vient rappeler aux inconscients que toute résistance est inutile. Led Zeppelin avait déjà le gros son sur les albums précédents, mais maintenant qu'ils ont fait leurs preuves sur disque et au cours de leurs tournées incessantes, ils peuvent désormais prendre des poses de titans, et ce, sans qu'on ait la force de les trouver ridicules, en plus. Pas la peine d'attendre le solo, il n'y en aura pas ici, pas le temps. Tout juste aura-t-on droit, à la fin de cette très courte chanson, à quelques manifestations vocales dont on ne sait pas trop si elles sont les implorations des rescapés ou les cris démoniaques de divinités maléfiques rameutées par le bruit ou l'odeur. Et les versions live du titre, même amputées de toutes ces trouvailles de production, sont encore plus puissantes, le riff s'y trouvant généralement transformé en une machine de guerre encore plus redoutable, avec un son métallique et oppressant se prêtant particulièrement bien à ce genre d'agression sonore, et, ce coup-ci, des soli de guitare complètement dingues, et dont on ne peut pas franchement dire qu'ils ont été ajoutés pour faire joli. Enfin bref, sur ce titre, on peut penser que ceux qui avaient aimé se faire tabasser par Communication Breakdown ou Heartbreaker retrouvaient leur groupe en très grande forme...
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