simdax a écrit:
mon petit bonzofever, j'ai un service à te demander
Est-ce que tu pourrais m'expliquer de manière claire mais néanmoins précise la notation batterie.
Est-ce que y a une logique ou pas ou bien faut juste s'en rappeler ???
Je suis en train de relever un solo de batterie, justement le solo dans le morceau que dom's avait mis (Burning Up, James blood Ulmer), si ça te dit tu me diras ce que t'en penses
Hum je ne crois pas avoir ce morceau ici, désolé
Il faudrait que je recherche ça ou alors que tu le up
Bon alors puisque j'ai un peu de temps devant moi je vais essayer de répondre au mieux, mais dur dur sans avoir vraiment tous les moyens à portée (ahah) de main.
D'abord il y a bien sûr une logique. Même plusieurs !
La première de toutes, c'est la technique : il s'agit finalement de retranscrire les rythmes du tambour en les rejouant sur caisse claire et en distribuant sur les toms. Il faut bien sûr rajouter le jeu au pied, ce qui est difficile la plupart du temps lorsque que comme moi on a commencé par 6 ans de tambour avant de s'amuser réellement.
Ensuite, la logique disons purement basée sur le jeu à proprement parler, les plans, les "beats", qui dépendent des styles. Généralement dans la musique contemporaine issue du blues et du rock, on base le tempo sur de la musique à deux ou trois temps, en ayant ce balancement grosse caisse/caisse claire qui marquent les premier et troisième temps. Je suppose que je t'apprends rien, mais certaines personnes croient vraiment que la batterie c'est taper n'importe comment alors qu'il faut une rigueur absolue pour bien en jouer. Pour le funk ou le reggae, en gros ce sont des plans plus complexes puisqu'ils cassent la structure du rock basique en plaçant des contre-temps à la grosse caisse ou au charleyston.
Concernant le jazz, c'est le contraire, on marque les second et quatrième temps au charley, on joue sur le dynamisme (le fameux chabada) et on décore assez librement le jeu en appuyant les notes importantes de ceux qu'on accompagne. Enfin, pour les musiques "afro-cubaines" (dirons-nous), c'est assez différent puisque le tempo n'est pas régulier mais généralement celui que donnent les claves, avec donc un jeu très subtil. Exemple: la samba, le meringue, le chacha ou la bossa nova s'appuient sur une rythmique inférieure, c'est à dire que les jambes jouent le rôle principal : poum-tchic-poupoum (1 (et) 3-4 1). Tu décores ensuite et c'est plutôt difficile. Voilà donc à propos de la logique des plans.
Maintenant, les breaks de batterie. Le plus simple est d'écouter ce que Bonzo faisait, c'est un cas d'école pour la musique occidentale : tu dois avoir un break qui généralement n'est qu'un rythme simple joué en roulements (deux coups par mains), en frisés (un coup de chaque) voire en bâtons rompus (DGG ou GDD) ou moulins (DGDDGDGG). Ca a l'air compliqué, ça l'est, mais une fois que c'est rentré tu peux jouer avec, surtout si tu as fait du tambour avant. Tu peux rajouter des flas, des ras de trois ou même des coups de charge aux notes jouées mais toujours en respectant l'esprit, la nuance, et surtout le tempo et ce que j'appelle "la retombée" (finir sur ses pattes si tu veux). Il est apprécié de jouer une cymbale quand le break se finit, histoire de balancer, mais rien n'empêche de faire un petit décalage à l'envi, à voir avec les musiciens que tu accompagnes...
c'est pour ça qu'il est difficile de jouer avec un groupe qui ne comprend pas le jeu d'un batteur.
J'EN ARRIVE A LA NOTATION.
Comme tu le vois, tout est une question de placement de coups, de style, de nuance, de technique de tambour. Il faut donc se baser sur une partition de tambour lorsque l'on parle batterie.
La partition de batterie se décompose donc de façon logique sur une portée musicale classique (je t'explique la cas le plus cohérent, l'européen, car l'américain est moins clair je trouve).
- au dessus de la portée se trouvent les cymbales
- sur la portée se trouvent tous les "fûts" que tes mains sont supposées jouer : la ligne du si (clef de sol) représente la caisse claire, les notes au-dessus les toms plus aigus, et les toms grave et basse, tu l'auras compris, en-dessous
- en dessous se trouve le jeu au pied
Ce qui signifie donc qu'il y a corrélation entre au-dessus et en-dessous de la portée concernant le charleyston (qui se joue des mains et des pieds).
Ce concept passé, rien de plus simple : la rythmique est insricte sur chaque ligne, et tu dois la respecter.
Si je t'ai saoulé avec les styles, c'est qu'il n'est pas rare de croiser sur des partitions de batterie des mots comme FILL ou TEMPO, qui considèrent que tu es assez grand pour remplir cet espace comme un grand et comme un chef ; il est même capital de noter d'une façon ou d'une autre si tu dois passer d'un style à l'autre. Je m'explique.
Noter le jeu de batterie lorsqu'il est complexe serait un vrai casse-tête, surtout lorsqu'il s'agit de transcrire une rythmique TERNAIRE. Ainsi, tu verras souvent des trucs comme "noire = noire pointée" à côté du tempo à suivre, ce qui indique que tous les rythmes devront être joués en ternaire malgré leur écriture binaire (tu me suis ?).
Autre chose, les ghost note : elles représentent les coups à peine joués mais qui apportent une texture à l'ensemble, comme le shuffle, qui n'est qu'un ternaire coupé de ghost notes à la caisse claire. Les notes apparraissent sur la partoche comme un petit trait à la place de la boule d'une noire.
Les breaks sont généralement marqués BREAK ou FILL car non-détaillés. Si ça amuse le geek, il peut bien tout détailler ce que fait Bill Cobham entre 7min34sec et 7min36sec sur telle piste de tel album, mais il faut avant tout savoir que ce qui se joue est logique.
Et puis enfin on peut parler des notes entre parenthèses, non-obligatoires, les différentes façons de différencier les cymbales (note avec un cône, un carré, un carré avec un trait ou deux traits, etc.) et tout le reste.
C'est pour ça qu'il est bien facile d'être autodidacte à la batterie si c'est pour s'amuser parce que la lecture d'une partition demande beaucoup de temps, d'application et de technique.
Bon allez je m'arrête là, j'ai parlé un peu de tout et de rien, mais après ça, tu comprendras ptét mieux en voyant ceci :
Partoche perso de WGG du zep que j'avais écrite pour un examen de batterie, jamais joué parce que je voulais être le plus free possible et qu'on m'a demandé de geeker pour détailler le jeu de Bonzo sur une partoche.
'Sont cons parfois quand même.
Ah oui, et qotsa c'est assez basique.
Rock 'n Roll, tout dépend si on joue des croches ou des noires sur le charley. Ca épuise vite quand on tape vite et fort !