Led Zeppelin forum

Le No Quarter du 17 mai 75...j'avais vaguement le souvenir d'une version particulière, mais je me souvenais plus que c'était à ce point. Grâce à Jonesy qui a imposé à Jimmy un changement de structure.
Généralement dans NQ, Jonesy lance le jam sur une répétition de 2 mesures (dont la basse alterne entre le Ré et le Sol).
Au premier soir à Earl's Court, c'est une répétition de 8 mesures (la basse en fait 4 en Ré et 4 en La).
Jimmy qui n'est pas à l'Ouest ce soir-là comprend vite qu'il ne peut pas jouer son solo comme d'habitude, et qu'il doit s'adapter. Ce qui nous donne probablement le jam de No Quarter le moins conventionnel de l'année 75. Les excursions de Jimmy ne sont pas toutes couronnées de succès, elles donnent parfois lieu à des notes qu'il est difficile d'interpréter, on évite de justesse la sensation de fausse note. Jimmy est en forme, il a la fluidité et la précision qu'il avait a un bon concert de 73. Ce n'est certainement pas la version la plus parfaite de No Quarter, mais elle a le mérite de ne pas ennuyer une seule seconde tant le jam est inhabituel. Le solo de piano précédant le jam vaut tout autant le détour.

Le No Quarter du 18 mai est souvent cité comme une référence, mais à côté il est un peu banal. Plant n'est pas très en forme, le solo de piano pas très excitant et le jam a de très bons moments mais reste inégal.

Le 23, Jonesy s'accroche à un motif inspiré par le pied droit de Bonzo pour lancer le jam, mais c'est un peu lourd. Sans ça le jam n'est pas inintéressant, et c'est aussi l'occasion unique d'entendre (brièvement) Jimmy utiliser un vibrato sur No Quarter.

La version du 24 mai contient cet inoubliable solo de piano, dommage que le jam s'englue un peu. La version du 25 ne parvient pas à faire oublier les précédentes.

En lisant ton message, j'ai en une envie irrésistible de télécharger ceux des 17 et 24 mai, ce qui est en train de se faire. Pour le moment, je ne connaissais en bootleg que celui de l'Anthologie du site (21 mars 75).
Alors merci pour ce compte-rendu

Sinon, juste pour savoir, quelqu'un sait sur quelle gamme improvise Jimmy sur son solo, d'habitude ?

Celle du 17 mai est un pur bonheur, rafraîchissante à souhait et le solo de JPJ est vraiment magnifique. C'est juste dommage que le début du solo de Page soit à peine audible, mais bon, on ne peut pas tout avoir.
Je trouve ça vraiment bien qu'ils aient pris ce risque de changement de gamme. Ca devait aussi leur permettre de ne pas s'écoeurer eux-mêmes de leurs morceaux...

Mais c'était un peu le but.

C'est réussi. (un éventuel feedback plus tard, après écoute )

Merci d'attirer l'attention sur cette version de NQ du 17/05/1975 (que je n'avais jamais écoutée)

Ce que je trouve surprenant pour le moins dans ce cas, c'est la prise de risque constante de LZ en live : voilà quasiment deux mois que le groupe n'a donné de concert (après la dernière date du 27/03/75 à LA), et pour le 1er show à Earl's Court le 17 mai, voilà qu'ils se permettent une innovation majeure dans le jam de NQ, au débotté. C'est quand même bluffant. C'est vraiment dans la grande tradition live de LZ cette attitude, de toute façon.

Après deux écoutes attentives, je trouve finalement cette version très bonne. Elle aurait même pu se bonifier encore à l'occasion d'une reprise du motif de Jones sur une date ultérieure (c'est peut être le cas d'ailleurs, je ne sais pas ? ...)

Je trouve que le changement de tonalité qu'impose Jones "tire le morceau vers le haut" et le fait presque s'ouvrir vers une montée progressive probable. En tout cas, l'atmosphère qui s'en dégage fait évoluer le morceau d'une couleur sombre vers quelque chose de plus léger. Cette tonalité en contient la potentialité, en fait. Et on sent qu'avec un peu de répèt dans les doigts sur ce motif, ça aurait pu donner quelque chose d'intéressant voire de vraiment bon.

Point de vue rythmique, l'accompagnement de Jones est également inhabituel : ce motif "sautillant" et soutenu me rappelle un peu les accompagnements caractéristiques au piano d'un Roger Hodgson par exemple. On est loin du JPJ traditionnel, ça change.

Je suis cette fois sur la version video "No Quarter" de la dernière date à Earl's Court, celle du 25/05/1975.

Je ne connaissais pas (en version video tout du moins) puisque je possédais uniquement le bout du show disponible sur la version "Heavy Metal Kids", où ne figurait pas No Quarter, donc.

Ca correspond à quoi techniquement ce décrochement de qualité de la video qui devient "trouble" après le gros plan sur la Les Paul de Jimmy, dans la reprise du thème chanté initial, après le jam, à 1:24:57 à peu près ?

sinon, point de vue perf, j'aime bien le solo de JPJ, cette petite mimique de satisfaction qu'il affiche à un moment, qui signifierait : oh zut, il y avait ce thème que j'avais cru oublié et ça ressort maintenant, c'est sympa quand même d'avoir tout ça emmagasiné en moi et de pouvoir y puiser encore

Quand j'écoute attentivement les thèmes qu'il aborde dans sa première partie de solo, avant qu'il installe cette figure rythmique sur laquelle Bonham vient se greffer habituellement et qui annonce le début du jam, j'ai toujours le sentiment de reconnaitre des tas de citations d'autres oeuvres, mais sur lesquelles Jones ne se fixe pas assez longtemps pour que je puisse les identifier ou au moins avoir envie de le faire. Il y a quand même des gens qui s'y sont déjà attelés, faudrait que j'approfondisse.

Page quant à lui, me surprend toujours : au début, son accompagnement rythmique, et même sa première partie de solo me donnent l'impression qu'il n'est pas complètement "dedans", qu'il affiche une espèce de "diletantisme" ou simplement évoque à travers son jeu qu'il n'est pas dans une soirée transcendante, pas mauvaise non plus : et puis soudainement, à l'occasion de la fixation d'un thème qu'il répète à la wah-wah et dont il fait varier l'intensité de l'effet par son jeu de pédale au pied, on sent que quelque chose se passe au niveau de son engagement et de sa projections dans son jeu et qu'on aborde un autre niveau. C'est ça le feeling finalement, arriver à faire transpirer dans son jeu les variations d'humeur de son âme, abolir la distance et la frontière entre son esprit, son instrument et son corps. C'est pas parfaitement fluide, ce transfert, ce soir là, mais c'est quand même bon.

Finalement, il faut peut être creuser ces dates moins connues du 17, 18, et 23 mai, car moins bien représentées "soniquement" ?

Qu'en pensent ceux qui ont déjà parcouru le chemin ?

C'est sûrement un passage d'une source à une autre.
C'est souvent le cas sur les concerts d'EC, les dvd sont fait à partir de plusieurs source, et une source peut s'arrêter en plein milieu d'une chanson, et la différence de qualité peut être énorme.
C'est le "Demand Unprecedented In The History Of Rock Music" avec Tangerine tout pourri?

oui, c'est ça, celle qui est disponible dans la salle de bain.

D'acc.
Juste après Tangerine ça revient à une bonne qualité (mais quand même en dessous de la première source qui fait 1h20 environ si je me souviens bien)
Et sur cette dernière source, on a l'impression qu'un filtre a été appliqué.

Je suppose que c'est à cause de cette dégradation de la qualité video en cours de show qu'EVSD n'a pas voulu faire figurer tout le concert du 25/05 sur le Heavy Metal Kids ?

Ils ont peut être préféré ne conserver que la partie du show jusqu'à Kashmir pour garder une certaine homogénéité de qualité avec la date du 24 ?

C'est surtout qu'une partie du concert du 25 est disponible officiellement sur le double dvd à mon avis.

Oh non, à l'époque d'Heavy Metal Kids seul le premier tiers du concert était bootleggé, ils se gardaient le reste du concert sous le coude. Ce n'est que lorsque Condor a sorti le concert complet qu'ils ont été obligés de suivre (avec une version de meilleure qualité d'ailleurs, aucune génération analogique pour la partie qui va jusqu'à la fin de No Quarter).

Et tu sais si ils ont utilisé un filtre pour la dernière source sur "Demand Unprecedented In The History Of Rock Music"?
Ils ont abusé sur le contraste, mais l'image donne l'impression qu'un filtre a été appliqué, ça me fait penser à des effets sous photoshop.

C'est bien ce que je redoutais.

Voilà, c'est bien ce genre de pratique de "rétention", de diffusion calculée, ciblée et programmée au compte-goutte qu'on observe souvent dans le monde du bootleg zeppelinien qui me dissuade de m'y intéresser plus que ça.

C'est juste un monde de gredins et de rapaces qui ont trouvé un bon filon à exploiter jusqu'à la corde ...

Bordel Jimmy, réagis, mets le sur pied ton official bootleg series !!

Non, c'est plutôt qu'il y a une génération analogique, mais d'assez bonne qualité (pas une VHS vraisemblablement).

Ah d'acc.
C'est vrai que la qualité est plutôt bonne, dommage que ça soit sombre et qu'il y ai cette impression de "détails liés entre eux".


BSB> Ça ne concerne pas que Led Zeppelin, mais tous les groupes. Ça brise les couilles mais bon c'est comme ça... Mais ça ne doit pas empêcher de se plonger dans le monde du bootleg, car il y'a quand même une montagne de truc intéressant.

J'ai ressorti un vieux magnétoscope et la vhs de "the song remain the same".

Ça fait bien 15 ans qu'on a cette VHS (C'est l'officiel, pas un truc enregistré) mais elle est en excellent état.
En plus le film est sous titré. (Seulement les "dialogues")
Ça intéresse quelqu'un une numérisation de cette vhs sur dvd?

Non.

Niveau synchro image/son, c'est quand même une sacrée catastrophe...