ZZ top, c'est vraiment de la balle.
Je les ai longtemps considéré comme un groupe de blues-rock générique et bas de plafond qui sortait du "la grange" au kilometre pendant les années 70, puis dès les 80 un groupe joyeusement débile qui sortait du tube calibré mtv au kilomètre en y perdant son âme.
ALORS QU'EN FAIT PAS DU TOUT!
Leur période entièrement blues-rock n'est pas générique du tout, et leur albums (du moins ceux que j'ai écouté: tres hombres, tejas et deguello) sont des mines de fun, ils déchirent tout. Je veux dire, ce ne sont pas des chef d'oeuvres de composition ou d'inventivité, mais on ne se fait jamais chier, tous les morceaux (même ceux un peu génériques) sont accrocheurs, et sont au final bien plus diversifié que je ne pouvais le penser.
Et puis ils ont de l'humour au moins, ça fait du bien, ils manient le sous-entendu sexuel (avec un manque de subtilité complètement jouissif) comme une seconde langue. Enfin quand même, réussir à écrire des chansons aussi puissamment cool à propos de lunettes de soleil bon marché (
cheap sunglasses avec ce super break "DUHMMM DUH-DUHM-whooowhooowhooo") ou sur les plateaux repas (voir plus loin) c'est ce que j'appelle LE TALENT (en majuscule, parceque sinon je n'arrive pas à me relire avec mes lunettes de soleil)
Et puis c'est le drame.
Les années 80 arrivent
et
...
Ils sortent eliminator.
...
QUI EST UNE PUTAIN DE TUERIE DE SA MERE !
D'accord c'est kitsch, c'est too much, mais c'est tuerie sur tuerie (sur mega-ultra-tuerie sur tuerie sur tuerie sur tuerie sur morceau passable mais avec une ligne de basse du tonnerre sur double-fatality-tuerie sur trois derniers morceaux qui ne sont pas mauvais qui n'ajoutent plus grand chose)
Et puis après, bah c'est un peu de la merde, faut le dire.
Niveau groupe de classic rock entrant de plein pied dans l’ère mtv, je n'échangerai jamais mon tv dinner même contre cinq barils de money for nothing.
Même le clip de tv dinners déchire celui de money for nothing en deux:
http://www.youtube.com/watch?v=T1nMC6kLOYAZZ top > dire straits , et c'est sur cette virile affirmation que je me casse, salut les baltringues (enfile ses lunettes de soleil, installe des petites roues sur son chopper et démarre dans le bruit et la fumée)