venusohm a écrit:
Merci pour le lien.
Beau tour d'horizon en écriture du parcours de Bert Jansch, qui d'après ce que j'ai lu en anglais était d'ascendance germanique, sa famille ayant migré au XIXe siècle.
"Après quanrante-cinq ans d'une longue et belle carrière, Bert Jansch ne renie rien, sinon ses albums « pop », Nicola (1967) et Birthday blues (1969), aux antipodes de son goût pour une expression brute, où la sophistication sert l'intention plutôt que de la déguiser :
« A un moment, le mouvement a explosé en autre chose. Mais je m'y suis vite senti perdu dans cette chose qu'on appelle la pop music. La musique populaire, dans les années 60, c'était la musique qui passait à la radio, qui faisait vibrer la jeunesse. Et puis c'est devenu comme de la musique classique diluée, des belles idées vidées de leur substance pour ne plus déranger personne. J'étais très mal à l'aise en modifiant ma manière de travailler. J'ai eu l'impression que mon monde entier était transformé. Je n'ai jamais pu oublier le mouvement underground du folk, tous ces chanteurs de rue inconnus qui ne passaient pas à la radio, qui ne jouaient pas dans les festivals ». Bert Jansch est essentiel."Passage intéressant à la fin du papier qui a la vertu de mettre en lumière une question essentielle, celui du rôle que l'on attribue à l'art et à la musique en particulier.
Dans les mots de Bert, ce que l'on distingue, c'est un besoin viscéral de s'identifier à une source/tradition qui véhicule une
authenticité, et c'est celle là même qui à son tour est porteuse de l'émotion, car l'on sait et l'on sent que l'artiste que l'on écoute est symbole de vérité.
C'est beau et ça devient RARE.
Aujourd'hui l'intention est tellement dévoyée qu'elle en devient grotesque dans sa parodie d'Art.