Il fait ce qu'il peut et il est toujours à la limite, le pauvre Daltrey, c'en est presque émouvant.
On l'impression qu'il ne va jamais pouvoir finir une chanson tellement il force, le pauvre.
Les Who c'est une alchimie improbable entre un guitariste qui ne sait pas faire de solo et qui du coup doit meubler avec une rythmique démentielle, un bassiste à qui personne n'a jamais dit qu'il jouait dans un groupe, donc du coup lui il ne fait que des solos tout au long des morceaux, un ouvrier métallo reconverti en chanteur parce qu'il en avait marre de bosser pour des clopinettes dans la froidure, qui aurait bien liquidé Townshend mais qui s'est toujous retenu de peur de se faire virer et un batteur qui frappe plus vite que le tempo et qui par miracle retombe toujours sur ses pieds.
Ca a marché plutôt bien entre Tommy et Quadrophenia et puis après c'est parti en vrille (malgré quelques sursauts dans Who Are You).
Pourtant, chaque fois que j'écoute les Who, je marche à fond, c'est le grand frisson. Pour moi les Who, c'est diamétralement opposé à Led Zep: si j'analyse Led Zep, si je décortique, je ne trouve que du bon. C'est magique, Led Zep, les parties sont supérieures au tout, et le tout est supérieur à la somme des parties. Ca défie les maths et l'imagination.
Les Who, quand j'analyse, je me dis que rien ne colle. Aucun des 4 n'a l'air à sa place. Les parties me déconcertent, mais le tout me fait vibrer.
Et je précise, je suis à jêun...