jefferson a écrit:
Nusrat Fateh Ali Khan - 1990-04-24 You-Port Kan-I Hoken Hall, Gotanda, Tokyo (sbd) (flac) :
J'ai essayé mais les liens ne fonctionnent plus.
Nouveau lien, j'ai mis à jour le 1er message.
Magnifique enregistrement d'une superbe interprétation, peut-être mon préféré de tous : Nusrat au sommet, en pleine santé, hyper inspiré, un groupe qui réagit au quart de seconde, des impros fracassantes, un souffle interminable et une voix surnaturelle qui fait la preuve qu'elle ne connait aucune limite technique... de la perfection en fichiers flac. Je crois que j'offrirai un rein si je pouvais l'avoir en vidéo.
En particulier, cette version de "HAQ ALI MAULA" est un joyaux intersidéral, meilleur que le plus planant de vos shoots à l'héroïne, du chocolat plus noir que le 99%, du Château Figeac et du Romanée Conti en stéréo, une érection qui ferait palir une batte de baseball, du Granola pour les oreilles... on ne marche pas sur la lune, on est la lune.
J'ai aussi le concert du lendemain si vous voulez
(du même niveau, mais quelques détails infimes comme la setlist font que je préfère celui-ci).
Nusrat Fateh Ali Khan Quaw'wal and Party
YOU-PORT KAN-I HOKEN HALL (1800 seats)
Gotanda,Tokyo
24th April 1990
disk 1
1) ALLAH HOO (21min53s)
2) SHAMS UL DOHA-BADR UL DUJA (an ode to the prophet) (14min08s)
3) HAQ ALI ALI MAULA ALI ALI (22min24s)
4) ALLAH, MOHAMMAD, CHAR YAAR (11min45s)
disk 2
1) AMIR KHUSRO ( IN PERSIAN ) (14min28s)
2) JHOOLE, JHOOLE LAL QALANDER (12min51s)
A+ Sound Quality
SBD original cassette->Delta 2496->Bias Peak->FLACCLIQUER ICI (613,82 MB)
Pour étayer un peu ce concert, un extrait très intéressant où il est question de la démarche artistique de NFAK, en prenant pour exemple les ajustements qu'il introduit quand il est en concert au Japon. C'est tiré de la seule bio en français de NFAK par Pierre-Alain BAUD, déjà évoquée
ici :
Cette fabuleuse capacité nusratienne à s'imprégner des ambiances sonores du lieu où il se trouvait et à en rendre compte ensuite dans son interprétation locale du qawwali "traditionnel", a saisi plus d'un auditeur attentif. Ainsi, déjà, lors de la première tournée de Nusrat au Japon en 1987, l'anthropologue Adam Nayyar qui, à l'époque l'accompagnait conte une anecdote similaire :
«Après notre installation à l'hôtel, la première chose que fit Nusrat fut de sortir son harmonium et de s'asseoir face à la télévision, à écouter toutes les annonces publicitaires. "C'est cinq" dit-il immédiatement. Quand je lui demandai ce qu'était "cinq", il me répondit patiemment que la musique diffusée alors était basée sur une gamme pentatonique.(...) Cette nuit [quand nous rentrâmes d'une soirée en ville, sans lui], nous le retrouvâmes écoutant toujours les musiques de la télévision, mais, il jouait dorénavant les morceaux à son harmonium. Farrukh son frère s'assit avec lui avec un second harmonium et ils commencèrent à chanter et jouer. Après quelque temps, alors qu'ils fermaient leur instrument et se préparaient à dormir, je leur demandai ce que la télévision avait à voir avec le qawwali. "La musique que vous entendez à la télévision contient les fondements de ce que les gens de cette région ont l'habitude d'entendre. S'ils n'étaient pas familiers avec cette musique, elle ne serait pas utilisée comme publicité. Dans le concert de demain, je vais introduire dans le qawwali des ragas à cinq notes comme le Bhopali ou le Pahari, pour que cela ne paraisse pas trop différent au public, de prime abord. De cette façon, nous pourrons attirer les gens vers notre musique et les rendre plus attentifs. N'oublions jamais que les qawwals sont des missionnaires de la foi soufie de l'unité. C'est comme cela que l'on peut unir les gens musicalement!" Et c'est exactement ce qui arriva le lendemain : Nusrat obtint une "standing ovation" de la part de l'assistance plutôt conservatrice du Théâtre National de Tokyo. Le prince consort, maintenant empereur, l'invita à une audience, complimentant Nusrat en lui confiant : "Votre musique est très puissante".»
Nusrat se rendit ensuite régulièrement dans ce pays, le Japon étant devenu une de ses terres de prédilection. Selon Aqeel Ruby, sa physionomie de Bouddha aidant, beaucoup virent en lui «un saint homme qui est venu sur terre répandre la joie et le bonheur avec la musique (...) Les japonais pensent que dans le chant de Nusrat, se reflètent la gloire et la beauté qui n'appartiennent qu'aux Dieux(...) Pour eux, Nusrat Fateh AU Khan est un médecin qui soigne âme et corps et guérit les maladies du cœur. N'était-ce pas le désir de son père qu'il devienne un jour médecin ? Les japonais l'ont reconnu comme tel.» Un retour aux sources, donc...Véronique a écrit:
je sais que comme dab je suis larguée mais moi auusi j'aimerais bien m'extasier...
Tu l'as déjà, normalement, ça vient d'un message posté le
30 Août 2006, celui qui a ouvert ce topic.
Mais de toutes façons, comme tu ne reviendras sur ce topic que dans 1 an et demi pour re-réclamer le même truc, comme dans le topic des musiques des mondes...
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venusohm a écrit:
Je n'ai rien contre JPJ, à l'exception de ses années Clayderman de 77 à 80.