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MessagePosté: Déc 15, 2006 8:21 
Groupie hystérixx
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Bon je relanve parce que on est quaziment arrivé au bout, faut pas lacher en route quoi!!

Hots on for Nowhere

Pierrou

La fille vous dit bonjour et vous avez ce sourire bête pour le reste de la journée - vous savez bien. Ecouter Hots on for Nowhere, c'est comme tomber amoureux. Elle n'a pas nécessairement les mensurations d'un mannequin mais il y a quelque chose, dans l'écartement de ses yeux, dans la façon dont ses lèvres se plissent, peut-être dans sa voix, qui vous a chamboulé d'emblée. Le morceau est tout sauf une ressucée du Chien Noir, ou de la Chanson de l'Immigré, ou que sais-je encore, et pourtant, on reconnaît tout de suite ce style typiquement pagien qui nous a déjà tant de fois mis à genoux à la grande époque, musique tonique et subtilement goudronneuse qui saura prendre dans nos coeurs la place que The Ocean ou Celebration Day avaient occupée autrefois. C'est reparti. Alors que sur Achilles Last Stand, Led Zep semblait arc-bouté sur ses principes, un peu fébrile quand même, que sur Royal Orleans, Bonham et Jones tentaient la sueur au front de raviver le souvenir des nuits chaudes de New Orleans, alors que le groupe, morceau après morceau, est monté doucement en puissance, obstinément agrippé à ses doudous rock, blues ou funk, selon les moments, ce titre-là est complètement évident, évident comme une caresse ou comme des yeux qui brillent. Et finalement, c'est peut-être ça qui distingue la musique zeppelinienne du tout-venant heavy-rock, l'évidence - le charme, un truc qui ne pousse pas forcément au pied des murs d'amplis ou entre les cordes des guitares à trois manches. Plant en a à revendre ici, il nous ressort ce fameux sourire enjôleur qui, trente ans après, fait toujours craquer les filles aux quatre coins du globe, et surtout, il a encore trouvé une mélodie incroyable, pratiquement un genre de rap, mais en version fifties, sacré flow le Robert, jouant tout du long avec ses cordes vocales comme si c'étaient deux élastiques. C'est lui, au moins autant que Bonzo, qui donne sa souplesse rythmique à la chanson, grimpant et dévalant les octaves tel un chariot de grand huit, félin, agile comme un joueur de belouze, complètement dans l'esprit faussement foutraque et désinvolte mais authentiquement virtuose du Candy Store Rock qui vient de s'achever. Décidément, Robert Plant est un peu (...beaucoup) plus qu'une grande voix et/ou une grande gueule du rock, c'est vraiment avant tout un musicien inspiré, devenu en quelques années aussi visionnaire et minutieux que son pote Jimmy. C'est aussi grâce à lui que Presence, l'album à guitares composé par Page, tient debout. Cela dit, comme la plupart de ses voisins d'album, Hots on for Nowhere n'est pas forcément l'une des oeuvres les plus cotées du Zeppelin, un peu moins déluré que Celebration Day, moins vlan dans tes dents que ne l'était The Ocean, pour ne citer que deux de ses glorieux aïeux. Il a pourtant montré qu'il avait les reins aussi solides que n'importe quel rock du groupe lorsque Page l'a repris, sans Plant, sans Bonzo, sans Jonesy, au cours de sa tournée avec les Black Crowes, en l'an 2000. Joué par les Black Crowes, joué par le Zep, un titre évident, séduisant, disais-je, de ceux qui donnent l'illusion de se construire au fur et à mesure à partir d'un simple riff de guitare, au gré des fantaisies et du (grand) talent de ses interprètes, en piochant comme ça vient dans le jazz (mais un jazz explosif à la Wanton Song, écoutez-moi cette walking bass du diable au milieu de la chanson), le funk (et là on dit merci Bonzo - beaucoup plus naturel et convaincant que sur Royal Orleans ou même The Crunge), et bien sûr, dans le rock'n'roll des origines, histoire de battre encore et toujours le fer rougi et travaillé sur les cinq morceaux précédents. Et le Page pompier pyromane de 1976! Le Page au four et au moulin, aux fines murailles fenderiennes violemment zébrées de graffiti rageurs - ces soli sauvages que même en live, il n'avait osé nous offrir jusqu'ici... Le musicien accompli, revenu de tout et surtout des productions parfaites de l'ère Houses of the Holy/Physical Graffiti, et qui craint de moins en moins de salir ses beaux morceaux tout neufs, si ça peut nous faire plaisir. Il est grand, notre plaisir, à l'écoute de ce titre. C'est comme tomber amoureux, un peu, mais sans les complications qui vont avec. Plaisir pur et simple, une bonne dose, ça tombe bien, il nous faudra au moins ça pour endurer la fièvre et les frissons du flippant Tea For One...


Chez Dom's je ne voit pas de critisue de présence :? :?:


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MessagePosté: Déc 15, 2006 18:08 
Xoeht
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Inscription: Aoû 14, 2006 12:01
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Un morceau assez sympa, frais, enjoué et pourtant assez chiadé, mais, si il y a de bons moments, dans l'ensemble le résultat est à mon goût un peu bancal, pas trés abouti quoi. Malgré tout, comme l'a souligné Dom's, cette chanson ne manque pas de charme et de caractère.


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MessagePosté: Déc 16, 2006 17:47 
Boulizique
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6 – Hots On For Nowhere :


A première écoute, on a la nette impression que c’est ce rock là qui devait très logiquement arriver après «Candy Store Rock». Comme ça semble une mode sur Presence, il démarre lui aussi par une sorte de valse hésitation hachurée et assez balancée qui permet de bien faire monter la pression, là on dirait une très courte mise en jambe sur piste cendrée avant l’enclenchement des chronos. On sent d’entrée un morceau typique du Zep qui va nous mettre dans la difficulté à le chroniquer car tout semble avoir déjà été dit sur ce genre d’architecture qui porte indéniablement leur griffe. En plus, ce sera d’autant plus difficile qu’il a certes sa complexité, ses tiroirs multiples, ses breaks et ses trucs et puis surtout son propre son, mais je ne dirais pas qu’il s’agit là d’un morceau flamboyant du Zep, disons plutôt qu’il s’agit d’une très honnête passerelle pour passer en quelques minutes du monde de la fête et des guiboles en folie à celui du crépuscule et de la souffrance…

Ce qui est clair c’est qu’après l’échauffement, un homme sort rapidement du lot, oui on a un magnifique Bonzo assez en avant, avec une batterie moins occultée ou ronronnante que dans le magasin à bonbecs, il est même très puissant et flash comme on l’adore avec ce petit zeste de drumming funky qui est sa marque, il gambade partout, joue les garde-fou dans les virages, ses polyrythmies rivent les trajectoires des autres, même les plus osées, bref, il semble être le cheval de halage de ce bel esquif, en disant cheval je pensais plus à l’étalon qu’à un percheron. Sauf que l’esquif s’emballe très fortement et qu’on dirait carrément un hors-bord de compétition lancé à grande vitesse, proue hors de l’eau et poupe l’affleurant à peine. Et cette sorte de légèreté de l’envol, c’est Bonzo qui la donne malgré toute sa fermeté et son apparente lourdeur…

Pendant ce temps les trois autres ne sont pas en train de jouer aux cartes ou de boire des coups, certes non, Robert Plant a sorti une voix rock superbe et pas trop maniérée, il n’est pas en souffrance mais chante comme un vrai leader de front stage avec ce beau grain et ce coffre de quand il n’a pas trop fumé ou picolé la veille, et puis il te vous décore chaque fin de couplets de très enjoués « la la la la..laaa » et vers là fin des « oh oh oh » qui donnent beaucoup de la fraîcheur de ces rocks d’antan, tous ses vocaux étant enregistrés en multicouches satinées, d’ailleurs ces « trucs » vocaux de Robert Plant semblent vraiment être l’une des « marques » de Presence, souvenons nous d’Achilles... Quand on parle de multicouches, on pense aussi à Jimmy Page bien sur, question guitare ce morceau marque le retour à plus de richesse métallisée avec un son typiquement « Presence » que l’on a déjà entendu en particulier dans les bonbons, avec toujours cette impression de réappropriation des riffs des années 50/60. Mais là reconnaissons que le travail est plus chiadé car il y a de la guitare qui vous sort de partout avec des sonorités cinglantes, le terme jaillir trouve là toute sa signification surtout quand vous avez une chaine équipée de la stéréo, Jimmy joue à quatre mains (si ce n’est plus !…, c’est remarquablement bien fait et cette production là donne beaucoup de cachet à l’ensemble qui sans cela aurait peut-être couru le risque de n’être que moyen. N’oublions pas que là aussi on a l’un des fameux soli « des 14 heures », très belle envolée féline, on dirait un peu une sorte de tigre énervé qu’on l’ait tiré de son sommeil et qui rugit les mots de Jimmy dans cette effroyable logique dont lui seul a, à chaque fois, la solution de l’équation fulgurante. Une merveille de solo que je ne placerais pas très loin de celui de « For Your Life ». Enfin notre Jonesy est une fois de plus « cantonné » à son rôle de bassiste mais quel bassiste et quel groove ! en fait il est partout et son jeu colle à…, à quoi au fait ? Hé bien il semble être collé comme un frère siamois à celui de Page, tout en gardant yeux et oreilles rivées sur les cymbales et les tambours de son ami du pacte et sur les déhanchement vocaux du grand chevalier blond…

Avec « Hots On For Nowhere » on a l’impression que Led Zep a assuré les affaires courantes en nous reconnectant avec leur univers « habituel », il s’est donc échappé du « Presence » assez fou et presque difficilement maîtrisable (maîtrisé ?) des débuts, et après un peu d’amusement il s’est remis au travail en nous offrant un morceau plus typiquement zeppelinien pour ne pas qu’on perde complètement pied. Oui ça valait mieux et c’est quand même gentil de leur part, surtout quand on voit se profiler à l’horizon ce qui va suivre…

dom's


:)


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MessagePosté: Aoû 09, 2008 23:24 

Inscription: Fév 28, 2007 0:24
Messages: 16
Hots Of Nowhere, c'est la démonstration rythmique, c'est toute la puissance de Led Zeppelin regroupée en 4 minutes et 44 secondes.
Un des plus grands titres et je pèse mes mots.
Je regrette qu'elle n'ait jamais été jouée en live...

_________________
La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie.
Ludwig van Beethoven


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