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MessagePosté: Nov 04, 2006 13:03 
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THE WANTON SONG


Dom's
6 - The Wanton Song :

Après un vol de nuit assez débonnaire, The Wanton Song va très vite bouger le peuple zeppelinien quelque peu engourdi. Rock assez brutal dès le départ, gros son, et tout ça qui vous électrocute dès la première tombée d'un riff métallique assez tranchant rappelant, en à peine plus espacé, celui de Immigrant Song. Un journaliste écrivait d'ailleurs à l'époque que les hommes de Led zeppelin "pouvaient écrire des morceaux comme ça en dormant". Le Zep comme dans une sorte d'écriture automatique ou même mieux, le reflexe de Pavlov zeppelinien ?...
Donc comme souvent chez le zep, on a alternance d'atmosphères "chaud-froid" très vivifiante. Au début, la machinerie répétitive coup de poing à répétition se lance comme montée sur un ressort très tendu, le riff de guitare semble être un petit diable grimaçant qui sort du chapeau armé d'un couteau, la sonorité guitare est d'un métal rèche qui ne fait pas de quartier, puis après avoir bien commencé à ferrailler, ces riffs sont entrecoupés de breaks presque bonhommes et joviaux dont le deuxième comportera même un solo de guitare à la sonorité toute trafiquotée (j'ai même pensé au son d'un vieux clavier genre Rodhes réparé par le mécano du coin...), alors donc ça minaude tant soit peu quelques instants, ça soloifie sur le coin de la table en faisant des effets de manche mais pas très longtemps damoiseau parce que là ça ne plaisante plus, oui à chaque fois la fanfreluche est aussitôt coupée dans son maigre lard par une remontée métallique imparable de la guitare qui relance illico le morceau dans son écheveau de riffs du début. Ca c'est vraiment génial et ça tue parce que c'est comme si ça raccourcissait artificiellement le morceau en le rendant plus concentré sur lui même et ça, ça lui donne un regain d'énergie époustouflant...
Mais que devient le reste de l'équipe pendant ce temps ?
Oh elle est tout aussi indispensable que le "patron" et s'affaire dans l'urgence à faire de ces 4 minutes pure jouissance. Ainsi, dans le sillage métallier du maître se sont sournoisement mais fermement associées les lignes de basse de Jones, faisant cette fois-ci corps dévoué au discours du leader et quelques infidélités au frappeur de tambours qui lui ne s'ennuie pas pour autant. En effet, le rôle de Bonzo est probablement majeur dans ce brûlot, sa frappe épurée est sèche et très précise, là aussi en un peu moins speedé, j'aurais tendance à rapprocher son drumming de celui qu'il avait dans Immigrant Song (décidemment !) parce qu'il est très nerveux, plus en façade ou à plat si vous préférez qu'en profondeur, au détour de certains passages, sa batterie se fait même quelquefois mitrailleuse comme pour maintenir un certain ordre et de la sécurité dans la trajectoire fulgurante de cette équipée bien pressée. Et là sa frappe, mais l'a-t-on assez dit ?, est tout simplement ahurissante de précision et c'est bien celle-là qu'il fallait et à tous ces endroits précis, et celle de personne d'autre à tel point qu'on a furieusement envie de lui dire "hats off to Bonzo", sans lui ce morceau....
Enfin, Plant a une voix assez haut perchée, légèrement affectée mais pas trop maniérée elle est surtout très rock et vicelarde en diable car le morceau parle un peu baisouille quand même. Ben oui...Alors son organe vocal s'étale un peu partout au-dessus des sons des autres chevauchant de riff en riff, parlant sexe et amour comme souvent et avec ce qu'il faut de lascif. Plant chante à la limite "avec la gorge" et imprime la plainte bluesy à ses mots, cette voix est celle de l'animal en chasse plus que de la chatte brûlante qu'il aime tant par ailleurs, et puis surtout lui aussi comme son ami bonzo tombe au quart de poil à l'orée ou à la sortie des riffs et des breaks ...
Alors que dire de plus sur cette petite merveille de rock ? c'est une magnifique mécanique musclée ce Wanton Song, un joyaux increvable qui défie le temps, il a traversé les années intact de toutes rides et de tout gras. Plus de vingt ans après sa sortie, il s'est même vu offrir le rôle de sa vie, ouvrir pour les concerts magnifiques de Jimmy Page et Robert Plant. Je n'oublierai jamais ce fameux soir du 26 Novembre 1998 à la Patinoire Mériadeck de Bordeaux où, après le set de Transglobal Underground featuring Natacha Atlas, Jimmy, Robert et leurs hommes apparurent sur scène dans une ovation alors que les riffs de la chanson impudique commençaient à nous marteller les neurones et nous réassujettir à la splendeur de leur musique...

Rien que d'y repenser, j'en pleure ...de joie !


Pierrou
The Wanton Song

The Wanton Song, la chanson gratuite, comme la violence du même nom, tiens donc! Une chanson du genre pas sortable, qui commence déjà bien mal en pillant sans vergogne le grand méchant riff d'Immigrant Song. Rien qu'à la paronymie entre les deux titres, on aurait dû se douter que c'était le même genre de marchandise. La même cause, ou presque, produisant presque les mêmes effets, nos tympans se trouvent une nouvelle fois passés à tabac par une rythmique monobloc particulièrement brutale, mais l'auditeur attentif remarquera tout de même de subtiles nuances dans la maltraitance : au pilonnage en règle à coups de marteau divin se substitue ici une série de mandales dans la face on ne peut plus directes - question de rythme tout ça. N'empêche que venant de n'importe qui d'autre que Led Zeppelin, on l'aurait trouvé scandaleux, ce morceau, (auto-) plagiat éhonté, un Immigrant Song sans les immigrants, qui - apparemment - n'a rien d'autre à faire entendre qu'une menace diffuse et sans fondement, un truc de décérébrés qui n'aurait gardé de l'original que l'énergie cinétique, laissant toute l'imagerie et la poésie (hum!) au vestiaire, encore un coup à inciter les fils et filles de la République à sortir cramer poubelles et abribus, quoi! Rien à dire, rien à penser, juste cette rage communicative qui continue de bouillonner sur l'étrange refrain sans paroles qui ponctue occasionnellement la chanson. Etrange par sa couleur, radicalement différente de celle du couplet : Bonzo et Jones tiennent à peu près le rythme sans se poser de questions, mais Page, lui, se met à dérouler des suites d'accords jazzy totalement décalées dans ce contexte rock. Il fallait bien qu'il la mette, sa poignée de sable dans la machine - tel un machiavélique docteur Kellog oubliant systématiquement des grains de maïs dans son four pour réinventer les corn flakes, lui lâche négligemment au milieu du boucan ces quelques plans ultra-léchés, histoire de voir si après le hard rock, il n'y aurait pas moyen, par hasard, d'inventer le "hard-jazz"... Evidemment que non, ça ne donne rien d'autre que du grand n'importe quoi à la Lemon Song, et il ne faudra pas s'attendre à ce qu'un tel mariage contre-nature puisse donner une descendance viable. Cette chanson qui commençait comme la plus clinquante des imitations du Zep est donc en fait un autre de ces morceaux composites mais inimitables, infalsifiables, rendus merveilleux - in extremis - par la cohésivité et la rigueur rythmique remarquables du quatuor. Alors, si Wanton Song est une copie, ce doit être une copie à la Warhol, une boîte de soupe Campbell dont l'essentiel de la beauté réside dans les artefacts, les déviances par rapport au modèle, à savoir, ici, toutes ces digressions mélodico-rythmiques, ce solo sympa mais anodin dont la version studio d'Immigrant Song avait su faire l'économie, ou encore l'érotisme machinal des hurlements de Robert Plant. On pourra toujours préférer l'immédiateté d'un Good Times Bad Times ou d'un Communication Breakdown bien saignant, et regretter que le groupe ait si rapidement déserté le créneau du hard rock de base, n'empêche que Wanton Song résonnera quand même très fort dans la tête de ceux qui auront su suivre le Zeppelin dans ses délirants voyages musicaux.


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MessagePosté: Nov 04, 2006 19:06 
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The Wanton Song est le morceau à riff typique du Zep, un peu déjà vu mais toujours appréciable. En fait, et j'ai déjà du le dire, j'adore Led Zep aussi (surtout?) pour ces morceaux balancés nonchalemment mais qui restent toujours efficaces, carrés, rentre dedans, un peu le rock comme je l'aime quoi.


Dernière édition par Le yed le Déc 24, 2006 18:01, édité 1 fois.

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MessagePosté: Nov 05, 2006 11:31 
Sarkofils
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Inscription: Aoû 27, 2006 14:18
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Wanton ça bastonne sec. Très très bon. L'efficacité même.


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MessagePosté: Déc 24, 2006 2:15 
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Inscription: Oct 14, 2006 11:54
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Localisation: juno beach
j'adore.
du john bonham tout craché.
de la surpuissance totale(désolé,je fais dans le vocabulaire différement identique).


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MessagePosté: Jan 03, 2007 22:26 
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Inscription: Aoû 28, 2006 23:07
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Localisation: au lit
piweeh a écrit:
Wanton ça bastonne sec. Très très bon. L'efficacité même.


c'est vrai...une grande éfficacité et beaucoup de simplicité...Ce riff il fallait l'inventer !!...digne des plus grands.
c'est vraiment ma préférée de la deuxiéme face (avec la trop courte mais imparrable "BRON-YR-AUR")....En plus, cette chanson, ne prend pas une ride...

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"Si t'es perdu dans la forêt et que tu restes immobile pendant deux ans, il va pousser de la mousse sur un côté de tes jambes. C'est le Nord." JC Vandamme


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MessagePosté: Jan 03, 2007 22:37 
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Inscription: Sep 14, 2006 22:13
Messages: 20
Localisation: Québec!!!
Maintenant que je ré-écoute!!! J'me rappel avoir sous-estimer cette chanson!

Je répète mais le drum c'est du bonham tout craché, avec cet espèce de tempo propre à lui!!! C'est ce que je préfère de la chanson! La guitare et bien c'est un riff que je trouve accrocheur!!! Rien de trop, et il manque rien non plus. J'trip pas sur la voix de Robert par contre!

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"Entr' 2 joints tu pourrais faire quelque chose, entre 2 joints tu pourrais t'grouiller l'cul!"


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 Sujet du message: Re: The Wanton Song [Physical Graffiti]
MessagePosté: Déc 29, 2010 18:55 
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Inscription: Juin 14, 2008 15:41
Messages: 855
Localisation: Lorraine
J'écoute le Bruxelles du 12 janvier 1975. The Wanton Song débarque. J'ai une érection.

Mais pourquoi ne l'ont-ils pas gardé dans la setlist?

_________________
Oh, the sweet refrain, soothes the soul and calms the pain. Oh, Led Zeppelin remains, sleeping now to rise again.


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