D'abord, il y a cette batterie, cette pulsation primale qui tape au coeur , saisit l'oreille pour ne jamais la lâcher, puis cette basse sourde, cette guitare qui miaule et la voix de Robert, perçante et douce, inimitable, comme du nutella sur une gauffre chaude. L'embrasement des cymbales qui salue chaque nouvelle vague, la symphonie des instruments glissant sur le même mélodie impériale, une montée étincelante jusqu'au solo de Page, bouleversant, couvrant le reste comme il ouvre son coeur, des notes qui s'enchaînent en une guirlande parfaite qui dit tout de l'amour et du manque quand il s'en va. Ensuite la chanson continue même si l'essentiel a été dit, Robert qui feule d'autres fois, à l'unisson, quatre musiciens ensemble à un point d'incandescence que nul autre n'avait atteint. Et puis c'est fini, la vie de l'auditeur ébahi vient subrepticement de changer. C'est beau la tristesse.
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