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 Sujet du message: Uncut magazine
MessagePosté: Mai 28, 2012 18:23 
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Un petit papier dans le dernier numéro d'Uncut Magazine (couv. avec la toujours belle Patti Smith) consacré à la sortie vinyle de l'album démoniaque perdu de Jimmy, Lucifer Rising :mrgreen:
Plus significatif, le 6 juin prochain est lançé un numéro spécial de 148 pages dédié à Led Zeppelin et constitué d'interviews passées accordées au NME et à Melody Maker ainsi qu'une chronique discographique complète. A surveiller de près.


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 09, 2012 4:45 
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C'est sorti. Pas encore eu le temps de digérer le contenu.

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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 09, 2012 8:37 
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ouais fais nous un petit com merci d'avance !!!


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 16, 2012 17:18 
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Dernière édition par blue sky bag le Juin 16, 2012 18:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 16, 2012 17:19 
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Quelques scans de photos que je ne connaissais pas sauf celle de Plant en n/b de dos peut être. J'aime bien les Plant de février 1970 à Copenhague.

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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 19, 2012 19:24 
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L'interview de 2008 (Uncut) réalisée 4 mois après l'O2 est quand même sacrément intéressante. Jones, Plant et Page passent au grill de questions qui sont souvent sans complaisance. Robert parle beaucoup de sa relation à Jimmy et sous des angles parfois surprenants.
Je suis toujours surpris (et ce n'est pas la première fois) de le voir citer ou des auteurs ou des domaines de connaissance qui me touchent, alors que je ne l'aurais jamais soupçonné de ces préoccupations. Cool.

Je ne me souviens pas si cette interview est inédite en français. S'il y a des gens ici intéressés, je veux bien traduire. Dites.


Dernière édition par blue sky bag le Juin 20, 2012 6:33, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 19, 2012 23:16 
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blue sky bag a écrit:
L'interview de 2008 (Uncut) réalisée 4 mois après l'O2 est quand même sacrément intéressante. Jones, Plant et Page passent au grill des questions qui sont souvent sans complaisance. Robert parle beaucoup de sa relation à Jimmy et sous des angles parfois surprenants.
Je suis toujours surpris (et ce n'est pas la première fois) de le voir citer ou des auteurs ou des domaines de connaissance qui me touchent, alors que je ne l'aurais jamais soupçonné de ces préoccupations. Cool.

Je ne me souviens pas si cette interview est inédite en français. S'il y a des gens ici intéressés, je veux bien traduire. Dites.

ben oui moi déjà !! et merci pour tout


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 20, 2012 19:01 

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je suis preneur aussi


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 21, 2012 18:11 
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Aussi. Et merci


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 21, 2012 18:41 
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idem


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 21, 2012 18:59 
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Bon ok.

On verra ça dimanche alors pour la traduction, si tout se passe bien.


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 25, 2012 22:51 
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blue sky bag a écrit:
Bon ok.

On verra ça dimanche alors pour la traduction, si tout se passe bien.


Apparement ca ne s'est pas bien passé....


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 26, 2012 18:39 
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Pas eu le temps de m'y coller le week-end dernier, désolé. En espérant que ce soit bon pour le prochain. Allez, en attendant, une photo bien cool des sieurs Plant, Page, Jones & Bonham au milieu du staff technique lors de la répétition finale en vue de l'O2.

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Merci à DazedJeffy chez R.O


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 28, 2012 10:29 
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pas grave BSB largement le temps de le faire avant la prochaine réunion du groupe ou de la sortie dvd de l'O2 de toute façon :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 29, 2012 17:19 
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mdr, la sortie du dvd, HUMOUR


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juin 30, 2012 19:03 
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Quatre mois après le capital concert de réunion de Led Zeppelin, Jimmy Page, Robert Plant et John Paul Jones parlent à Allan Jones et David Cavanagh de cette soirée historique. Y sont passés en revue les hauts et les bas de leur relation de quarante ans. Et bien sûr, nous reviendrons sur le futur de leur groupe. "Un jour" affirme monsieur Plant " nous pourrions le refaire encore à condition d'y trouver une très, très, bonne raison ...."

UNCUT 05/2008

Robert Plant est interviewé par Uncut à 10h30 du matin le vendredi 18 janvier dans les bureaux de la société qui s'occupe de la gestion de sa carrière, Trinifold à Camden. Il fait froid et le temps est venteux et Plant vient juste de descendre du Worcestershire pour une journée dédiée au business à Londres, ce qui implique un démarrage matinal et un long voyage. Cela n'a de près ou de loin aucun effet diminuant sur l'énergie généreuse et palpable déployée par Plant. Il va avoir 60 ans cette année, mais peu de signes montrent chez lui quelqu'un qui penserait à calmer le jeu en se la jouant cool. Le lendemain de notre rencontre, il part aux Etats-Unis où en avril il débute une grande tournée avec Allison Krauss et T Bone Burnett avec qui il a fait l'année précédente Raising Sand, le meilleur album de sa carrière solo. Pendant une heure et demie cependant, assis sur le rebord d'un large sofa en cuir, il parle longuement, de manière franche, et avec une énorme affection de sa relation de quarante ans avec Jimmy Page, "mon frère", les triomphes dont il se sont réjouis et les difficultés qu'ils ont endurées, son enthousiasme à jouer avec un Jimmy en feu à la réunion de l'O2 du 10 décembre et ce qu'il advient ensuite pour le Zep.

UNCUT : Alors, ça fait quoi de sortir de la scène de l'O2 avec Jimmy après tout ce temps ?

ROBERT PLANT : Cette espèce d'entrée en résonance dans l'air, pour les gens qui sont rentrés sans ciller, pour les gens qui vinrent d'Australie ou du Japon, pour la famille de Jason, la famille de John, pour toutes les familles, l'anticipation et les attentes étaient immenses.

UNCUT : Est-ce que le succès rencontré par le show [O2] met à l'épreuve votre résolution antérieure de refuser la reformation en vue d'une réunion à part entière et d'une tournée ?

R P : Pas du tout. J'ai vraiment pris plaisir à ce show de l'O2. Et espérons qu'un jour, nous puissions le refaire pour une vraiment, vraiment, bonne raison. Le profit que nous en tirons est d'ordre métaphysique. Et c'est vraiment ce qui importe quand on met en perspective ma connexion avec Jimmy. Je veux dire que tous deux sommes presque rattachés de manière ombilicale, d'une étrange façon, et ceci a traversé toutes ces années. Et a survécu à tout. Du temps où j'avais 19 ans à maintenant où j'en ai 59.

UNCUT : Tu avais pour la première fois rencontré Jimmy quand il vint voir jouer Hobbstweedle (le groupe de Plant pré-Zep). Te souviens-tu encore de la toute première impression qu'il t'avais faite ?

RP : Je m'en souviens de manière très nette. II étais très réservé, très poli, légèrement replié sur lui même et, sans aucun doute, il m'était évident qu'il n'était pas à la recherche d'empathie et probablement n'en avait pas besoin. Même si j'étais enthousiaste et plutôt confiant en moi même, Jimmy avec cette sorte de calme détenait un grand avantage. J'ai immédiatement ressenti qu'il était un gars différent de tous ceux que j'avais rencontrés auparavant. Donc j'ai été accueilli chez Jimmy et j'ai réalisé tout de suite que ses centres d'intérêt et le paysage entier dessiné par sa musique et sa vie étaient très larges et ésotériques. Je ne pouvais pas y croire. J'ai pensé, "Dieu", tranquillement en moi même, il va s'agir d'un tournant dans mon apprentissage. Et bien sûr ce le fut, tout le long, jusqu'à l'usage des drogues, jusqu'à ce que cela devienne en quelque sorte très difficile de travailler à l'intérieur du Zep.

UNCUT : Dis-tu par là que l'observer, cela ressemblait à se regarder dans un miroir, que ce que tu voyais en lui, c'était un reflet de toi ?

RP : Seulement à un niveau superficiel. J'étais bravache et franchement optimiste, et lui étais très effacé. Et autant j'étais tactile, autant il était à l'opposé.

UNCUT : Alors que tu devenais plus confiant dans ton propre rôle au sein du groupe, et commençais à focaliser beaucoup plus l'attention sur ta personne, est-ce que Jimmy était à l'aise avec cela ? Ou ceci était-il une source d'accrochage, au regard du fait que c'était le groupe de Jimmy ?

RP: Non, pas du tout. Non. Je veux dire clairement qu'en gardant à l'esprit qu'il est très intelligent et qu'il y a toujours de la réserve derrière la réserve, qu'il est toujours en train de mener 2 ou 3 choses en même temps, plus son charme, et il en déborde maintenant, pourquoi cela aurait-il posé problème ? Il était le cerveau derrière tout cela, donc il avait à encourager tout ceci. Et ça se donnait à voir. Je veux dire je faisais ce qu'il y avait à faire, et lui aussi, et nous étions les deux personnes à se mettre en avant. Si j'avais été statique ou si je n'avais pas eu de charme ou pas le goût de me mettre en avant, on m'aurait sorti. Parti. Et à l'époque de Led Zep I (1969), en ce qui me concerne, je pensais que je ne resterai pas, de toute façon. Je ne me sentais pas tant à l'aise que cela, car il y avait beaucoup de demande au sujet de ma voix, ce qui fut le cas durant toute la carrière de Zeppelin. Cela me rendait plutôt nerveux et je ne pris pas réellement du plaisir avant le II, car je pensais, merde, l'équipement dont nous disposions était tellement inférieur à l'époque pour la voix, je ne pouvais jamais m'entendre correctement. Il n'y avait pas de moniteurs, rien. Donc, j'étais plutôt sur la réserve, mais en même temps quand on en venait à jouer en public, alors là çà devenait bien pour moi. Je pouvais chanter parce que je croyais en ce que je faisais. Je ne peux pas m'investir dans quelque chose en laquelle je ne crois pas. Maintenant, encore plus.

UNCUT : Tu as décrit une relation personnelle créative florissante avec Jimmy. Quand cela a t'il commencé à prendre forme ?

RP : Bien on se rendit à Bron-Yr-Aur pour écrire de nouveaux morceaux, pour commencer à travailler sur le III, nous étions comme des frères alors (en 1970, afin de se recentrer après une éreintante tournée américaine.) Le II avait été créé dans l'effervescence sur la route dans différents studios. Mais ici nous nous retrouvions à flanc de montagne près de Machynlleth tout en se disant, " heu, bon OK." Mais le truc remarquable, c'était que nous avions la volonté de changer le cours des choses, nous voulions un cadre plus pastoral ; je crois que Robin Williamson et une partie du Incredible String Band se trouvaient à Machynlleth en compagnie de chanteurs bulgares dans une ferme quelque part, donc les vibrations nous entouraient. C'était comme, je ne sais pas, juste un sentiment, tu vois, du genre "on va être en mesure de faire quelque chose ici ". Donc on va errer du côté de, devine quoi, une cascade et on joue et on chante et on emporte l'enregistreur à cassette et pour moi c'était le bonheur bucolique. Parce que je voulais réellement extraire la musique du sol, si tu veux, plutôt que de la tirer du sentiment urbain, plutôt que d'un endroit qui t'inspire du "Squeeze My Lemon". On a écrit "That's The Way" un matin et les paroles étaient bien, j'avais je ne sais pas, 23 ans, un truc comme ça. Et le mouvement magistral des accords dans les strophes entre les couplets, c'était tout ce que l'on pouvait désirer. Et tous deux, vraiment, nous nous assîmes au coin du feu la nuit et j'ai encore des cassettes quelque part avec le tic-tac de la vieille pendule. Il n'y avait pas d'électricité, des toilettes à l'extérieur, l'odeur de la fumée de bois et de l'alcool. Je ne crois même pas que nous fumions de la dope à ce moment là. Je sais que Jimmy n'en fumait pas. Il ne buvait pas ni ne fumait, vraiment. Et on était vraiment en veine. On était exceptionnellement proches et on avait conscience qu'on tenait quelque chose qui était authentique, pas une merde préformatée. Etre ensemble était quelque chose de très spécial. On était vraiment, vraiment, de bons potes. Plus tard, quand la santé de Jimmy devint pas trop bonne (Plant fait probablement référence à l'utilisation de l'héroine par Page), ce ne fut pas la même chose, ce fut une époque différente.

UNCUT: Alors que Jimmy devenait plus borné et replié sur lui-même, à quel point te manquaient ces aventures que vous aviez l'habitude de partager ?

RP : Inévitablement, peut-être, l'intimité changea avec le temps. Bon maintenant les problèmes de santé c'est une chose, mais il y a également une vraie raison qui explique le changement, c'est que nous avions des familles. Donc on devint des aventuriers à mi-temps et des pères à mi-temps. Et tu vois, c'est juste dommage. Parce que tu ne peux jamais vraiment donner assez à chacune des parties, l'envie de voyager ou l'engagement familial. Donc, l'intensité change. Et cette époque d'aventure débouche sur Physical Graffiti (1975) qui était spectaculaire. Physical Graffiti fut enregistré de la même manière que Houses Of The Holy (1973) dans la mesure où nous louâmes un endroit avec un studio mobile et tout le monde était plutôt cool, et c'était vraiment chouette, chouette, chouette. Et s'il y avait des flirts dans une direction ou dans une autre, il ne s'agissait certainement pas d'un projet solo. On mijotait tous quelque chose de toute façon. Il s'agissait juste de savoir combien tu t'impliques là dedans et comment ton tempérament le tolère. Donc je n'étais pas contrarié par Jimmy. Je ne devins pas distant. Lui non plus. On s'est juste tous deux déplacés vers un autre endroit.
Et si tu penses aux différences entre le III et Physical Graffiti , ils sont tous les deux grands, mais Physical Graffiti c'est vraiment le groupe à son sommet créatif et expressif. Donc je ne pense pas qu'il y ait vraiment eu un problème, jusqu'à peut être juste avant que je perde mon fils (le fils de Plant, Karac, mort en 1977) et qu'alors le fait d'être sur la route en tournée fut remis en question.

UNCUT : De quelle manière ?

RP : Et bien, j'ai juste pensé..... que le groupe était si important qu'aucune infrastructure ne pouvait l'encadrer correctement. En 1977, j'avais 29 ans juste avant le décès de Karac, et cette espèce d'énergie sauvage qui était présente au début avait évolué à un point où ça devenait un peu le cirque. Malheureusement, nous n'avions pas le choix. En tournée, on visitait des endroits où les gens pétaient les plombs. Il n'y avait aucun moyen de contenir l'énergie dans ces bâtiments. C'était insensé. Et on devint de plus en plus les victimes de notre propre succès. L'image du bocal à poissons rouges avec tout ce que cela comporte, à vivre là dedans, voilà ce qui frappe l'esprit. Et c'est ce qui arrive. Prends n'importe quel grand groupe. C'est inéluctable.
Peu importe combien vous vous aimez tous les uns les autres et peu importe si Peter Grant était efficace ou de combien d'agents de sécurité nous avions et ainsi de suite, c'était toujours fou et il n'y avait aucun moyen de s'en sortir. Ca ressemblait à être un Elvis dément. Et donc chacun se retirait dans son propre quartier, à l'intérieur de l'environnement, dans les hotels. Chacun trouvait sa propre manière de s'en accommoder. Donc le groupe bougea et les personnalités des individus présents dans le groupe évoluèrent encore. Nous changions tous. Mais tout le temps, Jimmy poussait de l'avant, ce qui était formidable. Il avait toujours à l'esprit du nouveau. Au moment où nous enregistrions Presence, avant 1977, je me trouvais en fauteuil roulant. J'étais plutôt amoché. Tu n'aurais pas assez de temps et moi non plus pour rentrer dans les détails de tous ces changements, mais ils étaient tous plutôt incroyables, car quelque chose de constructif émergea de cette situation, même quand tout était très douloureux. Et c'est une chose importante, je pense. Nous étions des hommes. Nous n'étions pas de petits plaisantins. Il fallait que nous soyons des hommes, à cause de ce que nous avions à partager, même si on rentrait à la maison où on se confrontait à ses propres monologues. Mais à la fin ça a déraillé en quelque sorte car tout le monde était un peu trop relax et détraqué. Pour moi, alors, ça ne fonctionnait plus vraiment à partir de 77. Cependant, il y eut des moments spectaculaires à Knebworth. Mais le prix qu'il fallait payer pour cela je pense n'en valait plus désormais la peine. Ce n'était pas l'idée que je me faisais d'une opération à coeur ouvert constructive.

UNCUT : As-tu jamais affronté Jimmy face à son utilisation de l'héroine et de l'effet que cela avait sur lui même et le groupe ?

RP : Je pense qu'avec la plupart des utilisateurs, le déni fait partie intégrante de l'état et parce que presque tout le monde autour était d'une manière ou d'une autre en état de déni de quelque chose, il n'y avait pas de point central d'ancrage solidaire. Si Peter ne s'était pas rendu si indisponible lui même, il aurait pu remettre tout cela d'aplomb car son influence était immense. Mais ça n'a pas fonctionné comme cela. Malgré tout, je pense encore qu'à partir de ce moment là, Jimmy et moi sommes devenus politiquement adeptes du laisser-faire, même si je me sentais très engagé dans le compromis. Je ressentais également de la compassion pour lui, tu sais.

UNCUT : Comment aurait-il pu en être autrement ?

RP: Exactement, exactement, oui, oui. C'était mon pote. Il sera toujours mon pote. Mais tu sais ce qui devais arriver arriva et Jimmy traversa tout cela et il en est revenu. Il est maintenant le même gars, presque, quelles que soient les marques et la chirurgie. Il y est arrivé, il est de retour.

UNCUT : En quoi était-il différent à la réunion de l'O2 de celui avec lequel tu as travaillé sur la tournée Unledded en 1994 ?

RP : Si Jimmy avait été en aussi bonne santé alors et quand on en vint à faire "Walking Into Clarksdale", s'il avait été aussi ouvert et sain et s'il avait eu la détermination qu'il a maintenant, on serait probablement arrivés ailleurs encore. Car je suis toujours euphorique quand je l'entends jouer. Je pense qu'il s'est confronté à ses démons maintenant, il a rendu public cela autant qu'il le pouvait sans perdre la face. Sans vouloir le trahir, un rameau d'olivier en est sorti. Et quand il apporta ce rameau, il dit : "je t'offre la paix".

UNCUT : Que tu étais content d'accepter ?

RP : Oui. J'aurais souhaité qu'il puisse avoir pu se l'offrir à lui-même de nombreuses années en arrière.

UNCUT: Cela a t'il été douloureux de voir par où il est passé ?

RP : Pas vraiment, non. Chacun doit emprunter son propre chemin. Je veux dire, il a des enfants très bien. Je suis son ami, il a de nombreux amis. Il doit juste être honnête avec lui-même. Je pense que c'est là où il en est maintenant.

UNCUT : A quoi attribues-tu cette nouvelle résolution ?

RP : Il a eu de nombreux appels à la prise de conscience. Je suppose d'une manière qu'il doit être intrigué que des gens soient restés quand, comme dans mon cas, je n'ai besoin de rien du tout venant de lui. Juste de rien. Après tout cela, quand tu as mis sous surveillance ta propre projection sur les autres, certains marcheront. D'autres non, car il reste un travail qui n'a pas été accompli, sans aucun doute.

UNCUT : Penses-tu qu'il sera accompli un jour ?

RP : Non, je ne pense pas. Et je ne pense pas qu'il y ait besoin que celà soit accompli. Car aussi longtemps qu'il a un peu d'électricité créatrice qui traverse sa passion, alors à un moment, il y aura quelque chose à faire. C'est juste sous quelle forme et combien de compromis il y aura à faire par rapport à la racine réelle de ce que nous avions en tant que Zeppelin. Parce que tout ce côté tape-à-l'oeil, les gens en sont en manque. Tout le monde veut s'amuser, mais probablement que nous aurions à aller dans une direction différente afin de se divertir musicalement. Avec un sorte de canevas différent. Mais c'est facile pour moi de dire cela avec Raising Sand, se réinventant lui même toutes les deux semaines. Je veux dire que ce processus est autonome. Je n'ai jamais été impliqué avec quoi que ce soit qui ait sa propre vie comme cela. Spécialement alors que je ne m'attendais pas à plus qu'une position dans les classements spécialisés dans l'Americana chez Billboard ou quelque chose comme ça. Mais il a été incroyablement bienveillant avec ça. Parce qu'il s'agissait d'une chose plutôt inhabituelle. je veux dire que cela faisait un an que nous prévoyions la sortie de Raising Sand, car Allison avait à finir ses projets l'été dernier, donc la sortie était prévue pour Thanksgiving [ndt : 4e jeudi de novembre]. Et alors que nous nous étions mis d'accord que nous (Zeppelin) jouerions ensemble, courait nettement un sentiment de "qu'est ce qui se passe ici ?" "Comment peut-il faire cela alors que nous répétons pour Led Zep ? " Et bien je n'y peux rien.

UNCUT : Cela a t'il causé des frictions ?

RP : Pas vraiment. Mais ils furent plutôt incrédules quand ils virent que j'en donnais une interprétation bluegrass.

UNCUT : Finalement, comment te sentais-tu à l'issue de ce set à l'O2 ?

RP : Tout d'abord nous avons réalisé ce que nous projetions de faire et plus, sous tous aspects. Nous avons montré aux gens que Zeppelin poursuivait son chemin encore un peu. Il y avait l'opportunité d'aller boire un coup à l'occasion pendant le show. Mais en même temps, c'est ce que nous étions. La personnalité du public a changé par rapport à l'époque où tout le monde était dans la même condition que le groupe. Maintenant, il s'agit plus de la 68e merveille du monde, plutôt qu'un concert. Ca m'a un petit peu embarrassé. Je me sentais un peu comme si je jouais un rôle d'une certaine manière, même si j'ai tout donné. Et l'interaction entre nous tous était excellente. Je voulais juste emmener cela ailleurs pendant une minute. J'arrêtais pas de dire pendant les répétitions "Peut être qu'on pourrait sauter ce passage ici et alors finir avec "Goodnight" du Incredible String Band ?"

UNCUT : Quoi, l'extrait tiré de "A Very Cellular Song" ?

RP : Oui, c'est ça. (Chantant) : "I was walking in Jerusalem, just like John .... Lay down my sweet Jesus, won't you lay and take your rest." Et "oui" dit Jimmy, "on dit toujours que l'on fera cela." Et bien sûr, on ne le fit pas, parce que l'occasion était plus importante que ça. Et c'est le problème avec tout le truc au sujet de Zeppelin. C'était toujours plus grand que la beauté que nous avions à l'esprit. Donc, j'ai ressenti le sentiment du travail accompli, que nous étions amis, forts, c'est bien.


Dernière édition par blue sky bag le Juil 04, 2012 18:49, édité 8 fois.

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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juil 01, 2012 5:53 
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Première partie de traduction avec l'interview de Robert.

Celles de John Paul et Jimmy viendront la semaine prochaine. Je pense peut être rajouter la traduction de l'interview P/P de 1998, qui est également intéressante.

Dans l'intervalle, n'hésitez pas à y aller de vos commentaires, si les lignes qui précèdent vous inspirent ...


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juil 01, 2012 10:52 
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merci beaucoup BSB :wink:


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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juil 01, 2012 23:13 
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Localisation: ...In the heart of the city
Merci pour l'interview BSB.

Ca change des passage où Bob se contente d'assurer le rôle de bon client, de balancer sur le Hard Rock (même si sur certain passage) en ironisant sur LZ. C'est assez passionnant et riche en émotion.

Bon moi j'attends quand même une interview où il nous parle du copinage avec Black Sabbath et des parties de cartes chez Ozzy Osbourne. Faudrait pas non plus (sous couvert de vouloir être respectable et au dessus de tout) qu'il oublie ses fréquentations dans les 70's et d'où il vient.

En fait je crois que mon Zeppelin préféré est Bonzo. Le mec doué techniquement mais resté ce qu'il était jusqu'à la fin. Le mec qui pliait des caisses avec Glenn Hughes, arrivait complètement HS sur scène lors d'un concert de DP, fracassait la batterie de Bill Ward (bien que ce dernier affirmant ne jamais avoir laisser Bonzo jouer sur son kit).
Le mec restait naturel.

D'autant plus étonnant que je crois beaucoup plus en une amitié sincère entre Plant et Bonham qu'entre Page et Plant. D'où sa plus grande réticence à reformer LZ sans le batteur.
Dommage que le journaliste n'est pas évoqué Bonham.

_________________
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 Sujet du message: Re: Uncut magazine
MessagePosté: Juil 02, 2012 18:42 
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oui très concentré sur le duo Page/Plant comme si Jones et Bonzo n'existaient pas :? alors qu'une interaction entre les 4 a forcément été primordiale ...


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